Bouger, pas seulement pour vivre plus longtemps

23 octobre, 2025 ,

L’espérance de vie autonome, c’est par exemple pouvoir marcher sans aide, se lever d’une chaise sans difficulté, faire ses courses et porter ses sacs d’épicerie, jouer avec ses petits-enfants ou voyager sans être trop limité par la douleur ou la fatigue et ce, le plus longtemps possible. C’est là que réside l’importance de ne pas réduire les bienfaits de l’activité physique à la «quantité de vie», qu’en est-il de la «qualité de vie»?

Pour revenir à Jacqueline, par exemple, il faut savoir que:

  • Elle ne peut marcher que sur de courtes distances: sa capacité cardio-respiratoire a beaucoup diminué depuis qu’elle est à la retraite;
  • Elle ne peut pas atteindre toutes les étagères dans sa cuisine: sa mobilité articulaire est réduite, en partie à cause de l’arthrose;
  • Elle ne peut pas faire ses courses elle-même: elle n’a pas assez de force et d’endurance musculaire pour les porter jusqu’à chez elle;
  • Elle ne peut sortir que l’été: l’hiver, elle craint les chutes à cause de son équilibre.

Il faut savoir qu’au Québec, le quotidien de nombreuses personnes est similaire à celui de Jacqueline. En 2023, une étude de Buckinx a montré que la grande majorité des personnes admises en CHSLD sont en perte d’autonomie physique et cognitive (Buckinx et al., 2023).

Heureusement, le corps et le cerveau peuvent s’adapter à tout âge et l’activité physique peut améliorer tous les aspects évoqués précédemment (capacités cardio-respiratoires, mobilité articulaire, force musculaire, équilibre et aussi les capacités cognitives!) y compris à un âge avancé.

Encore plus encourageant, il semble que l’activité physique peut amener des changements positifs pour l’autonomie, même avec une quantité de temps et une intensité d’effort réduite par rapport aux 150 minutes à intensité modérée ou vigoureuse très souvent recommandées (Bangsbo et al., 2019).

En bref, si vous vous souciez de votre autonomie, et c’est probablement le cas, il n’y a pas de changements trop petits de votre niveau d’activité physique, ni d’âge trop avancé pour commencer. Je ne suis pas adepte des prescriptions génériques, car elles peuvent être à double tranchant, mais si vous ne savez pas par où commencer, je vous recommande vivement de faire appel à un kinésiologue.

Au Québec, les kinésiologues sont des professionnels de l’activité physique, formés de façon universitaire à adapter l’activité physique en fonction de la condition et de la santé de chacun. Ils sont donc des alliés de choix pour toute personne souhaitant entamer des changements dans son activité physique tout en respectant leurs rythmes, leur santé et leurs limitations.

Vous voulez améliorer votre espérance de vie autonome? Vous souhaitez un accompagnement afin de vous trouver des solutions personnalisées pour faciliter l’intégration de plus d’activités physiques dans votre quotidien? Vous pouvez m’écrire à l’adresse suivante: gary@kinobiconseil.com

Références

Bangsbo, J., Blackwell, J., Boraxbekk, C. J., Caserotti, P., Dela, F., Evans, A. B., … & Viña, J. (2019). Copenhagen Consensus statement 2019: physical activity and ageing. British journal of sports medicine, 53(14), 856-858.

Buckinx, F., Peyrusqué, E., Kergoat, M. J., & Aubertin-Leheudre, M. (2023). Reference standard for the measurement of loss of autonomy and functional capacities in long-term care facilities. The Journal of Frailty & Aging, 12(3), 236-243.

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Auteur

Gary Geoffroy
Après quatre années d’études en médecine en Guadeloupe et en France, Gary décide de se réorienter pour suivre sa passion pour l'activité physique. Il complète ainsi un baccalauréat puis une maîtrise en recherche en sciences de l'activité physique à l'Université de Montréal (UdeM). Aujourd'hui, il se spécialise dans la science du changement de comportement, une discipline qui vise à rendre l'activité physique plus accessible, régulière et réaliste pour chacun. Fondateur de l'entreprise Kinobi Conseil, il y accompagne avec une approche personnalisée des personnes rencontrant des difficultés motivationnelles en matière d'activité physique. Il est également chargé de clinique à la clinique universitaire de kinésiologie de l'UdeM, où il contribue à la formation des étudiants.

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